Iphigénie ma soeur

Un chant d’amour à l’écho millénaire, pour les femmes, les mères, les sœurs

“En lisant un article sur des enfants bombes explosant sur des marchés au Nigéria, au Moyen-Orient, la figure d'Iphigénie s'est imposée à mon esprit et ne l'a plus quitté pendant de longs mois. Nos états de guerre actuels venaient rejoindre la tragédie antique dans une résonance infernale du fond des siècles, des millénaires, dans une impensable réalité. Car Iphigénie, c'est l'innocence sacrifiée aux ambitions paternelles, l'enfant qu'on tue pour la possibilité d'une avancée ou une victoire ; au nom de quoi?

Et l'enfant n'est plus là pour témoigner du destin qu'on a choisi pour lui. Son histoire, si elle est racontée, peut l'être uniquement par d'autres. Ici, c'est Chrysothémis, traversée par les voix de ses mortes, mère et soeur, et les résurgences d'une mémoire à jamais inguérissable, qui déroule son cri, son chant de colère, de rage, mais aussi son chant d'amour.

C'est un cri de la sororité face à la violence fraternelle : celle des hommes en guerre, un cri jeté à la face des dieux, des êtres humains, de l'univers. Un cri troué de silence, dans une tentative affolée de dire l'indicible. Et trouver, peut-être, réparation ?”

- Ingrid Boymond, auteure


Texte Ingrid Boymond

Mise en scène & scénographie Muriel Vernet

Interprétation Ingrid Boymond

Création lumière Julien Cialdella

Avec le soutien de l’association Beaumarchais - SACD / Département de l’Isère / Département de la Haute-Savoie • Joué à l’Auditorium de Seynod

Durée 1H

Crédit photos : ©Annie Auttier